6 novembre 2017
Depuis le 1er novembre, la loi antiterroriste est en vigueur, après 2 ans d’état d’urgence.
L’un des principaux point de la loi est la mise en œuvre des périmètres de protection. Pour sécuriser un site ou un évènement susceptible d’être exposé à un risque terroriste, les Préfets pourront mettre en œuvre des périmètres de protection avec des mesures d’inspection et de filtrage, aux abords de ces zones, faites au besoin par des agents de sécurité privée ou des policiers municipaux.
Périmètre de protection, palpation et fouilles
C’est par arrêté préfectoral d’une durée limitée d’un mois que le périmètre de protection sera défini. Au sein du périmètre, palpations de sécurité, fouilles visuelles et inspections des bagages seront possibles. La réglementation cadre très précisément ces actions de fouille et d’inspection pour lesquelles ne sont habilitées que la Gendarmerie et la Police.
Les agents de sécurité privée viendront donc en complément des forces de l’ordre et seront sous l’autorité d’un officier de police judiciaire, pour un événement spécifique, d’une durée limitée dans le temps. Ils devront être spécialement habilités à cet effet et agréés par le préfet pour l’évènement. Cette délégation de certains pouvoirs aux agents de sécurité privée s’inscrit dans la réflexion actuelle du Gouvernement relative au « continuum de sécurité intérieure ».
Qu’en pensent les français ? A priori, ils approuvent
D’après un sondage réalisé en septembre 2017 par l’IFOP pour le compte de l’USP – l’Union des Entreprises de Sécurité privée (http://usp-securite.org/ ) – sur un échantillon représentatif de plus de 1004 personnes, 3 français sur 4 estiment que les professionnels de la sécurité privée sont complémentaires des forces de sécurité publique.
Ils accordent d’ailleurs une place élevée au rôle de la Sécurité Privée dans « la lutte contre le terrorisme ». Pour sa part, lors d’une récente visite aux forces de l’ordre sécurisant la Tour Eiffel, le Premier Ministre, Edouard Philippe a souligné l’importance du rôle de chaque citoyen mais aussi de la Sécurité Privée, estimant que « la sécurité, ce n’est pas seulement l’affaire des policiers et des gendarmes » ( Le Figaro – Edition du 2 novembre 2017).